Une forte attraction existait entre nous, au-delà de l’attirance physique, même si notre complicité et notre attirance sexuelle étaient impossibles à nier. J’étais, pour lui, un genre d’idéal. Il était facile de me rapprocher de lui. Je sentais que je devais m’en rapprocher. Envisager de rester à l’écart m’était impossible.
J’avais l’impression de le connaître et de pouvoir lui faire confiance. Pendant longtemps, il ne comprenait pas pourquoi, mais je ressentais que j’étais la personne avec qui il avait toujours voulu être – comme un rêve ou un cadeau dont il ne pouvait croire l’existence qui était entré dans sa vie. Je provoquais en lui un désir ; il était captivé, complètement fasciné. Il ne pouvait s’empêcher de vouloir explorer les possibilités.
Était-il un ancien amant ou un ami d’une autre vie? Il m’était familier.
Je sentais que je pouvais compléter ses phrases, et qu’il pouvait terminer les miennes. La communication entre nous était fluide et naturelle. Je le comprenais sans parler, et idem pour lui. Nos milliers de conversations pouvaient durer des heures, et même si nous n’étions pas toujours du même avis, nous ne nous en lassions jamais. Notre proximité, cette facilité confortable, me faisait sentir écoutée et comprise.
Lorsque la fréquence de nos échanges a commencé à augmenter, je n’arrivais pas à cerner ses intentions. Était-ce de l’amitié? Ou ressentait-il aussi ce que je ressentais? Au fond, je connaissais ses intentions.
Et puis, j’ai commencé à remarquer sa tête. En ma présence, quelque chose en lui s’illuminait et me faisait sentir validée. Je pouvais la lire dans ses yeux, cette lueur d’espoir. Je comprenais la personne qu’il était, et celle qu’il essayait de devenir. Impossible pour lui de l’expliquer logiquement. Il se sentait ensorcelé par moi refusant d’admettre que chacune de nos vies en seraient changées. Je voyais en lui les attributs qu’il voulait développer, et je voulais l’aider à les reconnaître. Il venait de trouver une collaboratrice naturelle en moi, une alliée inestimable, qui l’encourageait à faire ce qu’il devait accomplir sur cette terre.
Il y avait une raison pour laquelle nous nous étions rencontrés. Nous partagions l’un des types de connexion les plus intimes que deux personnes pouvaient avoir.
Je pouvais reconnaître mon importance à ses yeux, et ses effets sur ma confiance en moi. Sa façon de me désirer me réconfortait. Incroyable qu’il se sente bien et vivant simplement en étant moi-même. À ses yeux, j’étais provocatrice et excitante. Il vivait de fortes sensations avec moi sans les laisser devenir trop extrêmes. Parfois, il se sentait dépassé, mêlé dans son conflit intérieur. Réprimait-il ce qu’il ressentait?
Il respectait et appréciait ma personnalité, mes qualités. Il m’encourageait à être l’Être la plus authentique qui soit et me soutenait des façons les plus saines. J’étais ouverte à ses perceptions car je savais qu’il comprenait d’où je venais et qui j’étais. Il anticipait mes angles morts et pouvait me conseiller sans que je me sente critiquée.
Je suis arrivée dans sa vie alors qu’il était pris dans une routine, bloqué sur son chemin. J’aime penser que je le propulserai vers son destin et qu’ensemble, nous serions les meilleures versions de nous-mêmes et nous aurions le sentiment de pouvoir accomplir les choses dont nous rêvons depuis toujours. Mon être le pousserait à évoluer, à accueillir sa destinée et ses plus grands cadeaux.
Il ne lira probablement pas ce texte, car il fait plus de cinq lignes haha! Il aurait aimé que je raconte l’histoire de notre rencontre autour d’une carambole à l’épicerie. La proposition a été rejetée même si j’aime le fruit.