La plupart d’entre nous faisons de notre mieux pour éviter le changement dans nos vies autant que nous le pouvons. Les humains sont naturellement des créatures d’habitude et de routine. Nous nous sentons bien et en sécurité avec ce que nous connaissons. La fameuse zone de confort !
Avez-vous déjà été une personne spontanée et impulsive ? Pour ma part, quand j’étais dans la vingtaine, je ne l’étais pas autant qu’aujourd’hui. J’avais besoin d’une routine solide. J’étais impulsive et irréfléchie dans mes relations avec les autres, mais rarement dans les autres sphères de ma vie. Tout était planifié, du matin au soir, la semaine et les week-ends. Je pense que c’était la seule façon pour moi de gérer mon anxiété.
Bien vite, j’ai commencé à étouffer dans cette vie réglée au quart de tour. Je n’avais aucun espace pour vivre le moment présent, me demander ce que j’avais de besoin et avoir l’occasion de me le donner. Ma zone de confort m’empêchait en quelque sorte de faire ce que je voulais vraiment. J’avais soif de liberté !
Avec l’âge, j’ai appris à aimer la spontanéité, les surprises, l’inconnu et les imprévus. J’ai appris à aimer l’instant présent et à réserver la planification aux choses essentielles.
Dans le livre The Top Five Regrets of the Dying de Bronnie Ware, on peut lire que le regret numéro un est :
J’aimerais avoir eu le courage de vivre une vie fidèle à moi-même, pas celle que les autres attendaient de moi.
De plus, selon les constats clés d’un sondage mené aux États-Unis sur la spontanéité, nous devrions peut-être nous débarrasser de notre agenda, car la spontanéité serait la clé de notre bonheur.
Constats clés d’un sondage sur la spontanéité
Un récent sondage, effectué auprès de 2 000 Américains, a révélé que les personnes se considérant « spontanées » étaient 40% plus susceptibles de se considérer comme étant des « personnes heureuses ».
Le sondage, commandé par Cub Cadet (une entreprise de tondeuses à gazon haha !), a interrogé les participants sur la fréquence à laquelle ils posaient des actions spontanées. De façon surprenante, il semblerait que la plupart des Américains soient souvent spontanés. L’Américain moyen prendrait 6 709 décisions spontanées par année, ce qui équivaudrait à 18 fois par jour. C’est beaucoup ! Des exemples de telles décisions incluent l’essai d’un nouvel endroit pour déjeuner, choisir un chemin différent pour le retour à la maison, etc.
En fait, seulement un répondant sur six s’est décrit comme étant « une personne non spontanée ». Parmi ce groupe, une personne sur trois a admis se sentir plus heureuse après avoir pris une décision spontanée. Au total, 72% des répondants ont partagé le même sentiment.
Prendre des décisions spontanées pour stimuler la joie
Outre le choix d’un nouveau restaurant ou de la couleur d’une robe, 59% des répondants ont admis avoir pris une décision majeure ayant changé leur vie de façon spontanée. Des exemples de telles décisions comprennent le déménagement en Europe, démissionner, mettre fin à son mariage ou adopter un chien.
Un peu plus de la moitié (56%) ont répondu avoir fait un voyage spontané au cours des cinq dernières années, et 88% de ce groupe s’est souvenu qu’il s’est senti mieux par la suite. De même, 82% ont déclaré aimer partir à l’aventure. Allô les aventuriers !
Pourquoi les personnes spontanées sont-elles si heureuses ?
Si tracer la voie à suivre peut avoir ses avantages, il en existe aussi quand on crée une place à la spontanéité. En réalité, les plans que nous faisons peuvent changer ou être annulés au quotidien. Ces changements nous indisposent-ils ou au contraire, nous savons les apprécier et en tirer parti ?
Il a été prouvé que les personnes spontanées éprouvent un plus grand sentiment de joie et de liberté que les autres, car elles sont très flexibles, créatives et ouvertes à ce qui leur arrive. Cette ouverture peut conduire à des opportunités et des expériences impossibles à prévoir ainsi qu’à une résilience pour les aider à naviguer lors de défis ou de difficultés.
Comment trouver l’équilibre entre la réflexion et la spontanéité
Si vous préférez les activités planifiées aux situations imprévues, n’ayez crainte – il est possible de trouver un équilibre sain entre l’habitude et l’aventure.
Au fil du temps, nous pouvons apprendre à planifier seulement certaines parties de notre vie en les plaçant sur le pilote automatique. Cette planification à petite échelle laisse à notre cerveau le temps et l’énergie de vivre et d’apprécier la surprise de l’inconnu.
Ainsi, nous pouvons créer une stratégie qui nous permet de réaliser nos tâches, et qui nous laisse assez d’espace pour nous aventurer sur un nouveau terrain. Lâcher prise sur la planification et l’organisation peut être effrayant. N’avez-vous jamais pensé que cette peur pouvait vous empêcher de vivre de nombreuses choses ? Un certain degré d’incertitude que les choses ne fonctionnent pas sera toujours là. Essayons plutôt de consacrer notre énergie à tout ce que nous pourrions accomplir.
La vie est trop courte et précieuse pour ne pas être plus spontanée. Saisissons chaque jour comme si c’était le dernier, car un jour, il le sera.
Vis comme si tu allais mourir demain. Apprends comme si tu allais vivre pour toujours. – Mahatma Gandhi
Dans quelles sphères de votre vie laissez-vous une place à la spontanéité ? Préférez-vous agir et penser ensuite ? Qu’est-ce qui vous empêche d’accueillir plus de spontanéité dans votre vie ?