En plus de m’écrire qu’il avait envie de me voir, il a souligné le fait qu’il était en train de m’inviter. Comme quoi exprimer nos besoins de fille, ça rapporte des fois ! Il avait déjà pensé aux détails de son invitation : l’activité, l’heure et le lieu. Alors que certaines filles n’aiment pas quand les gars décident, moi, j’adore quand un mec sait ce qu’il veut et prend les devants. Comme ça, pas besoin de me casser la tête. Je n’ai qu’à dire oui ou non ! Le Rockeur avait toutefois une seule condition :

Mais……je peux pas me coucher tard. Alerte. Je peux pas me coucher tard. Alerte. All right?

J’étais morte de rire. Disons que… j’excellais à l’empêcher de dormir ! Nous avions prévu aller prendre un verre au coin de ma rue. Il avait une rencontre avec ses supers amis motocyclistes et allait s’arrêter chez moi après celle-ci. Encore une fois, je savais que j’allais «capoter» de l’entendre arriver près de chez moi.

Lorsqu’il est arrivé, nous avons marché jusqu’au bar au coin de ma rue. L’endroit était bondé de monde. Nous avons parlé de tout et de rien. J’étais bien en sa présence. Je ne sais plus pourquoi, mais nous avons commencé à parler de ma nouvelle vie urbaine. Même si j’avais emménagé dans mon nouveau chez-moi, j’avais encore l’impression qu’il me manquait quelque chose. Je me sentais incomplète.

Le Rockeur voulait m’aider à le découvrir. En discutant avec lui, je me suis rendue compte que j’avais laissé tomber pas mal de choses lors de ma relation avec mon ex. Je m’étais oubliée. Mon seul but dans la vie était de le rendre heureux. Je faisais tout pour lui. M. Le Rockeur m’a forcé à énumérer toutes les choses que j’avais laissé de côté. La liste avait l’air de ceci : ma carrière, ma musique, la course, le voyage, etc. M. Le Rockeur était motivé à me faire un plan d’attaque pour m’aider à me retrouver. Il était vraiment cute. Pourtant, je trouvais que de parler de moi devait être super emmerdant pour lui. Au contraire, il avait l’air sincère. En échange, il s’est ouvert un peu plus à moi aussi. Il m’a dit qu’il avait envie de retourner à l’université et suivre quelques cours. Je l’ai encouragé et conseillé.

Après quelques verres, je l’ai invité à dormir chez moi et je vous promets que j’ai fait de gros efforts pour lui laisser un minimum de 4 heures de sommeil…

Le lendemain matin, nous sommes partis en même temps. Je l’ai embrassé près de sa moto. Je n’avais pas envie de le laisser partir alors j’ai dit :

On se revoit quand ?

Le Rockeur : Demain soir ?

Je l’ai embrassé en signe d’acceptation. J’étais heureuse.

Une heure plus tard, j’ai reçu un message. M. Le Rockeur était en train de s’inscrire à l’université. J’étais contente pour lui.

Et puis, en soirée, cette même journée, j’ai reçu un autre message. M. Le Rockeur revenait de surfer :

Lui: Le surf, c’était trop cool. Je suis tellement zen, c’est pas croyable!

Moi : Je suis dans mon lit, full happiness, crevée !

Lui : On se voit demain soir alors je vais essayer de maintenir ton happiness a un bon level.

Moi : Je pense que ce ne sera pas trop difficile…

Lui : Ah ouin ?

Moi : Tu abuses de cette réponse pour un rédacteur au vocabulaire développé !

Lui : I know. On se reparle demain. Je retourne sur la vague jusqu’à demain matin…

Moi : Bonne nuit !

J’avais hâte de m’endormir pour que la soirée arrive plus rapidement. Je me demandais déjà ce que nous allions faire, combien de temps nous allions nous embrasser, de quoi nous allions parler…