Ma discussion avec M. Le Rockeur à l’aéroport d’Atlanta

Je me suis aperçue qu’il était connecté sur Facebook. Je ne comprenais plus rien dans ses escales alors je lui ai envoyé un message pour savoir s’il était bien arrivé à destination. Il m’a dit qu’il était à l’aéroport d’Atlanta. Il attendait son vol vers le Nicaragua. Nous nous sommes écrit pendant 2 heures et quinze minutes. Avant d’embarquer dans l’avion, il m’a lâché une bombe :

M. Le Rockeur : Je prends bientôt l’avion pour Managua. Le vrai voyage commence… je veux te dire que je ne communiquerai peut-être pas full… c’est pas mon genre trop trop et comme je sais pas t’es comment avec ça, je veux au moins te le dire. J’ai passé du bon temps, super surprenant, avec toi avant de partir et tout ça sera à suivre au retour. All good pour toi? Je veux juste pas que tu t’attendes à ce que j’écrive beaucoup pis que tu te poses des questions ou sois déçue. Ideally on aurait jasé de ça l’autre jour mais on avait pas mal mieux à faire…!

Moi : C’est ok. Je m’en doutais et je comprends. Alors je vais te laisser ton espace de voyageur.

Lui : J’apprécie beaucoup. T’es ok avec ça?

Moi : Je comprends. Je ne m’attendais pas à ce qu’on se parle full. Je vais faire avec. Je me trouve bonne pour esquiver ta question, je trouve.

Lui : Pas mal, effectivement. Je me dis que tu ne veux peut-être pas trop répondre dans le fond.

Moi : Bin… c’est que ma réponse ne change rien.

Lui : Ouin. Dis de même.

Moi : Je ne sais pas trop comment tu vois ça, ou vraiment ce que tu veux dire.

Lui : Alors valide avec moi?

Il a passé le dernier mois à me dire qu’avec moi, c’était différent et qu’il n’avait pas envie d’être indépendant. Et là, il me disait qu’il allait être indépendant. Tout de suite, j’ai pensé qu’il changeait d’idée, qu’il ne ressentait plus rien pour moi. J’étais consciente qu’il n’allait pas m’écrire souvent, mais pas du tout, je trouvais ça un peu drastique. Nous nous sommes parlés à tous les jours depuis 2 mois et là, même pas un «ça va». J’ai essayé de lui expliquer.

Moi : C’est comme si tu mets tout ça de côté.

Lui : Ouin… bon. Mon voyage sert à mettre du polish sur mon soul pis c’est comme ça que je reste heureux pis le fun pis créatif. Mon soul ternie vite si je ne m’en occupe pas. J’ai besoin de ça. Je ne mets rien de côté pour autant… Je n’aime pas dire «on hold» non plus, parce que je ne veux pas que l’on m’attende.

Moi : Ok. Bin ce n’est pas d’attendre. Ce n’est pas comme ça que je le vois en tout cas.

Lui : C’est la continuité mais qui sera différente pour un mois…

Moi : On aurait été mieux de s’en parler face à face. Ça serait plus clair.

Lui : I know. Je ne voulais pas compliquer les choses mais là ça l’air que ça se complique…

Moi : À toi de voir ce que tu voudras à ton retour. Pour moi, ça ne change rien un voyage.

Lui : Je demande juste de pas avoir la pression d’écrire pis donner des nouvelles. Pis continuer ou non était au retour. That’s it. Et je board now.

Moi : No worries. Profite de ton voyage

Il a embarqué dans l’avion de cette façon. C’était horrible. Cette conversation m’a mise à l’envers. Je n’aimais pas ce qu’il me disait ou ce que je croyais qu’il me disait. Rien n’était clair pour moi. J’avais l’impression de m’être imaginé les dernières semaines. Je me suis dit : « c’était trop beau pour être vrai, c’est tout.»

Comment pouvait-il ne pas être certain de vouloir continuer à son retour? J’étais trop blessée. Je l’imaginais dans l’avion retourner ses mots dans tous les sens… et moi, je me suis couchée pour une sieste, car je voulais oublier ce qui venait de se passer à l’aéroport d’Atlanta, juste avant son départ.

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